Maintenant, j’entends le chant d’une troupe de Hitlerjungend comme j’en ai déjà entendu cette après-midi.
En 1936, Marianne Laufer, gymnasienne lausannoise de 17 ans fait un séjour linguistique à Francfort-sur-le-Main. Elle relate dans son Tagebuch, jour après jour, son vécu, ses impressions et «respire», en août, les Jeux olympiques de Berlin. Elle habite dans la famille d’un architecte et partage son quotidien avec leur fille. Curieuse et indépendante, Marianne visite la ville et ses environs, elle observe les nouveautés, comme l’autoroute et s’interroge sur le climat politique autoritaire et antisémite de l’Allemagne d’Hitler. En 1999, Marianne Laufer, 80 ans rédige un récit de vie qui débute de sa naissance à ses 20 ans en 1939. Le lecteur découvrira ces deux textes réunis dans cette publication. On y trouvera le regard d’une jeune fille de Suisse romande sur le quotidien de la vie allemande dans les années 1930 mais également le passé d’une femme qui s’est par la suite fortement engagée notamment dans la lutte contre l’Apartheid en Afrique du Sud.